blended learning

Il faut le dire, le formateur à l’époque dorée des formations en salle, c’était un peu James Brown, « Stay on the scene, like a sex machine » !

Aujourd’hui, les programmes de formations hybrides (=Blended Learning), cherchent à allier harmonieusement – en principe – Présentiel et Distanciel.

Ils s’imposent partout, mais dans ce contexte post-confinement, que reste-il au formateur ? Qu’est-ce qu’on attend de lui ?

Changement d’univers

Il fut un temps pas si lointain où une « bonne » formation, c’était avant tout un bon formateur. Il ou elle était au centre des regards et des attentions, à la fois référent, guide et chef d’orchestre. Les apprenants préféraient souvent rester spectateurs, même si le plaisir d’un exercice de groupe s’avérait de plus en plus indispensable.

Avec la transformation digitale, l’arrivée des plateformes LMS (Learning Management System/ Système de gestion d’apprentissage), des classes virtuelles et des modules en ligne, tout cela est en train de voler en éclats, irrémédiablement, et de façon accélérée du fait de la pandémie.

Ce qu’on demande aujourd’hui (et demain encore plus !) au formateur

L’enjeu aujourd’hui, c’est de passer du « Stay on the scene » au « Stay on the screen » ! Désormais, le formateur va devoir délaisser son habit de scène, et faire en sorte que l’apprenant, seul devant son écran, ne soit pas perdu et progresse par lui-même :

Il va falloir passer du prêt-à-porter au sur-mesure, bien évaluer les besoins des apprenants et créer non plus des exposés pour tous mais des parcours adaptés pour chacun

Il va falloir faire envie, concevoir des contenus attractifs pour que l’apprenant seul devant son écran reste concentré et ne décroche pas.

Il va falloir passer de la salle au jeu de piste, en définissant les points de départ et d’arrivée et les activités de chaque parcours de formation qui s’étalera sur plusieurs semaines.

 

Alors, mission impossible ?

Et bien non en fait, et pour 2 raisons au moins (A vous d’en trouver d’autres !) :

  1. D’abord, les fondamentaux du métier n’ont pas changé 

Qu’on crée un fichier Power Point ou un module en ligne, tout commence par la feuille blanche et le crayon, par l’écriture du scénario pédagogique. La question de base, directrice, est toujours « Que veut-on que les apprenants sachent faire à l’issue de la formation ? » ; puis vient « Comment s’y prendre pour que ces actions visées deviennent réalité ». Tout ça, ça n’a pas changé, et l’angoisse de la page blanche non plus !

  1. Vous allez pouvoir libérer votre créativité

Vous le savez, on apprend en faisant, selon la célèbre règle du 70/20/10. Avec ces nouvelles ressources informatiques en ligne, la porte est ouverte pour beaucoup plus d’activités pour les apprenants, au-delà des exposés délivrés verticalement. Ils et elles vont pouvoir rechercher des informations, les présenter aux autres, résoudre des problèmes, calculer, expérimenter des situations nouvelles simulées, produire un document seul ou à plusieurs, et tout ça à leur rythme. Votre imagination est la limite !

 

Pas de panique !

Certes, en tant que formateur, vous ne serez plus au centre de la formation, c’est l’apprenant qui va prendre cette place (enfin !). Mais vous allez pouvoir gagner sur 2 points, la conception et l’accompagnement : Vous allez pouvoir imaginer toutes sortes d’activités pédagogiques et vous allez améliorer grandement votre accompagnement sur plusieurs semaines, bien au-delà des animations ponctuelles passées.

A vous la satisfaction de parcours de formation vraiment efficaces, avec des changements de comportements bien visibles au final. C’est votre chef.fe qui va être content.e !